Corentin : Pierre Alexandre Rouillon de Canard PC est là, salut !
Pierre-Alexandre : Bonjour Corentin !
C : Alors aujourd’hui, et une fois n’est pas coutume, tu vas nous parler d’un jeu en accès anticipé...
PA : Exactement ! Et pour ceux qui ne suivraient pas l’industrie du jeu vidéo avec le même intérêt et la même dévotion que nous, on va déjà réexpliquer le concept.
L’accès anticipé (ou Early Access dans la langue de Martin Shkreli), c’est un système de financement qui a explosé depuis son apparition sur Steam en 2013.
C’est en gros la possibilité d’acheter un jeu - généralement moins cher - pendant son développement.
L’idée c’est d’avoir un maximum de joueurs qui crache au bassinet tout en servant de beta-testeurs gratuits, elle est pas belle la vie ?
C : Oula ! Je te sens un peu remonté contre ce système
PA : La majeure partie du temps, oui. Parce que c’est devenu un système vérolé où on raque pour jouer à des trucs pas finis ou complètement buggés
Et ça m’énerve de voir les joueurs s’y jeter tête la première et encourager les plus gros développeurs et éditeurs à s’y mettre.
Mais, comme il faut bien quelques exceptions pour confirmer les règles, j’aimerais aujourd’hui conseiller un jeu en accès anticipé. Et un jeu français en plus, histoire de faire marcher l’économie de notre bel hexagone
C : Eh bien ! Mais cesse donc de nous faire languir et dis nous tout !
PA : C’est un jeu en développement depuis quelques années dans les cuisines bordelaises du studio Motion Twin et qui s’appelle Dead Cells.
[MUSIQUE]
Avant d’arriver en accès anticipé, Dead Cells devait être un tower defense, mais il a vite changé de direction pour devenir un Rogue-lite, comme The Binding of Isaac et Rogue Legacy
Tu sais, ces jeux où on démarre à poil et où on monte en puissance, avant de crever face à un ennemi trop puissant et de reprendre à zéro.
C : D’accord, mais les rogue-lite, on en voit déjà un peu partout, non ?
PA : Certes, mais Dead Cells a fait le pari intelligent de mélanger la profusion d’objets et d’armes de The Binding of Isaac à une maniabilité et un feeling plus proches de ce que proposent les jeux dits Metroidvania. Avec un personnage rapide, des double sauts, des roulades et tout ce qui va bien.
C : Ça ressemble au meilleur des deux mondes, dit comme ça.
PA : Et c’est un peu le cas ! On se balade dans de grandes zones générées aléatoirement et on défonce du monstre par kilotonnes. Tout ça, en cherchant de l’équipement et des pouvoirs de plus en plus puissants.
Sauf qu’avec le rythme effréné du héros et le système de combat très versatile qui incite à changer de stratégie selon les armes qu’on a, ça devient très vite une drogue dure.
On enchaîne les parties, on débloque des pouvoirs, on trouve de nouvelles synergies entre les armes et on s’amuse comme un petit fou, parce que c’est super agréable à jouer.
[MUSIQUE] (à partir de 6s)
C : Pourtant, quand tu me parlais d’accès anticipé, tu évoquais plutôt des jeux pas finis et injouables
PA : C’est peut-être ça le plus fou : Dead Cells est déjà super stable et solide !
En plus de 30 heures de jeu, je n’ai pas croisé un seul bug bloquant, pas un seul gros souci.
Et en plus, quand c’est aussi bien fait, ça devient fascinant de voir un développeur modifier, arranger, fignoler son jeu en presque temps-réel.
Et alors qu’il est déjà impeccable, il continue de recevoir des mises à jour régulières.
La plupart vont ajouter du contenu, des armes et caetera mais t’en as d’autres qui modifient vraiment le jeu.
Par exemple cet été, il y a une mise à jour qui a changé en profondeur tout le système de progression et de gestion des statistiques du héros.
Et y a la “foundry update”, qui vient d’arriver, et qui ajoute la possibilité d’améliorer son équipement et de sélectionner des mutations à chaque partie. Bref, ça n’arrête pas.
C : À t’écouter, il faut croire que le développement n’aura jamais de fin. C’est pas un problème ?
PA : Alors ouais ça peut faire peur, mais j’ai envie d’y croire.
Déjà parce que chaque modification du jeu, qu’elle soit essentielle ou infime, a pour l’instant contribué à l’améliorer.
Mais aussi parce que vu l’expérience du studio (qui va quand même souffler ses 17 bougies cette année), je leur fais confiance pour le sortir quand ils jugeront leur titre impeccable.
Même si selon eux d’ailleurs c’est pas pour tout de suite
Mais quoi qu’il en soit c’est déjà très, très encourageant et entre nous, pour que je passe plus de trente heures sur un jeu pas encore sorti sans que ça soit pour Canard PC, c’est généralement bon signe.
C : Eh bien merci Pierre-Alexandre pour cette lettre d’amour passionnée envers Dead Cells ! C’est développé par Motion Twin et disponible en accès anticipé pour une vingtaine d’euros sur Steam et quand il sera fini sur consoles !
« Dead Cells » : passez la nuit en cellules
Motion Twin est plutôt connu pour ses jeux sur navigateurs, mais l’année dernière, le studio bordelais a publié en accès anticipé un « roguevania » (mélange entre un metroidvania et un rogue like) très prometteur. Son nom : « Dead Cells ». Pierre-Alexandre Rouillon de « Canard PC » aime beaucoup et vient nous en parler.
0:00
3:58
Vous êtes sur une page de podcast. En cas de difficulté pour écouter ce document sonore, vous pouvez consulter sa retranscription rapide ci-dessous.