Pour la rentrée à Strasbourg, les deux frères ennemis ID et ECR, plus puissants que jamais, sont devenus trois. Et déjà, le cordon sanitaire s’effiloche.
Je me rêvais en journaliste de presse jeunesse sympa. Je suis finalement de celles qui font une syncope à la moindre confusion entre Conseil européen et Conseil de l’Europe. J’ai mis le cap sur Bruxelles en 2019, après un master en journalisme à Lille, une année au service info d’Arte et avec L’Europe pour les Nuls dans ma valise. J’ai fait mes armes à l’Agence Europe. J’y ai appris à décoder le jargon institutionnel, à suivre une négociation étape par étape, dans la dentelle. C’est là aussi que j’ai commencé à m’intéresser aux mouvements anti-genre qui gravitent autour des institutions européennes. Depuis 2022, je travaille comme journaliste indépendante. Je suis, pour Contexte, ce qui se joue en coulisse, notamment sur la santé et les produits chimiques. Et je balade mon micro dans les commissions parlementaires – mais aussi dans les salles de spectacle et les associations bruxelloises – pour la radio publique luxembourgeoise.
Pour la rentrée à Strasbourg, les deux frères ennemis ID et ECR, plus puissants que jamais, sont devenus trois. Et déjà, le cordon sanitaire s’effiloche.
Les groupes d’extrême droite ECR et ID gagnent des sièges mais ne devraient pas s’allier. Le score du RN aux législatives en France pourrait peser.
Les frères ennemis des groupes ECR et ID représentent la troisième force en Europe. En France, le succès du RN entraîne la dissolution de l’Assemblée.
Elles ont officiellement abandonné la sortie de l’UE et célèbrent une identité européenne commune, blanche et chrétienne. Suffisant pour régner ?
À Bruxelles et Strasbourg, les députés d’extrême droite opposés à l’avortement profitent de leur statut d’élus pour réseauter et distiller leurs idées.
Isolée, l’extrême droite, au Parlement européen ? Pas quand leurs collègues de droite ont besoin d’aide pour bloquer des mesures environnementales.