Depuis l’élection de Trump, peur et résistance cohabitent à l’université de Chicago, raconte Aline, écrivaine.
Pendant la campagne présidentielle, Aline avait collé à une fenêtre de sa maison de Hyde Park un panneau en faveur d’Hillary Clinton. À 42 ans, elle est écrivaine et travaille dans le marketing, son mari est professeur de biologie cellulaire à l’université de Chicago, ils ont deux filles de 10 et 13 ans. Elle préfère ne pas donner son nom de famille, signe « d’un cas de paranoïa non diagnostiquée », écrit-elle, ou symptôme d’une situation « devenue effrayante et incertaine ». Aline a toujours pris Trump au sérieux : « Les autres candidats républicains n’arrivent pas à capter l’imaginaire des gens, Trump est un bon story-teller, il a une personnalité, il arrive à faire ressentir les choses. » Avant son élection, elle disait : « J’ai parfois l’impression qu’un retour aux années 1960 est possible, y compris avec la violence de cette époque. Dans le pire scénario, je visualise une guerre civile, et puis après je me dis que ce n’est qu’un scénario. Et je crois qu’à la fin, même si le pays est divisé, les gens seront raisonnables. » Depuis l’arrivée de Donald Trump à la Maison-Blanche, elle n’en est plus si sûre…