Cet ouvrier du BTP s’est effondré au moment où son entreprise commençait à raser son bidonville, Talus 2. Il y avait élevé ses sept enfants.
Journaliste marseillais diplômé de l’École supérieure de journalisme de Lille (promotion 90). En correspondance dans l’archipel des Comores pour plusieurs médias nationaux depuis 2018 (Mediapart, National Geographic, L’Humanité, Les Inrocks, Le Monde, Konbini, TF1, RTL). Également ex-enseignant en histoire-géographie à Mayotte. Rédiger cette obsession pour Les Jours donne l’occasion d’analyser en profondeur et sur la durée la perception de l’opération Wuambushu auprès des plus précaires. Un moyen d’en comprendre ses effets concrets sur le territoire, tout en contrecarrant certaines idées reçues quant à la réalité des populations des bidonvilles. L’occasion, aussi, de donner la parole à une population invisibilisée, voire parfois stigmatisée dans le département le plus jeune de France.
Cet ouvrier du BTP s’est effondré au moment où son entreprise commençait à raser son bidonville, Talus 2. Il y avait élevé ses sept enfants.
L’opération Wuambushu a commencé ce lundi matin à Talus 2. Récit de l’intérieur des dernières heures avant, des premières heures après.
Se revendiquant du combat « Mayotte la française », le mouvement, volontiers xénophobe, mène des actions radicales contre les étrangers.
Entre résistance de certains bidonvilles et impatience d’une partie des Mahorais, les débuts de l’opération d’expulsion sont chaotiques.