Il n’y a pas de bonne série sans son épisode de Noël. Vous savez, avec un grand sapin, des boules de neige, des réunions de famille mouvementées et des rebondissements de folie. Eh bien L’homme du Président, la série des Jours sur Alexandre Benalla ne fait pas exception. Et pour ce « Christmas special », les scénaristes du réel de l’affaire ne nous ont pas déçus. Il y a des cadeaux qui ne font pas plaisir, il y a des sapins que certains tailleraient bien en planches pour y loger l’ex-chargé de mission élyséen et il y a, pour le président de la République Emmanuel Macron, les boules. Les grosses boules, même.
Régulièrement citée par les gilets jaunes (qui reprennent la mystérieuse phrase du Président prononcée en juillet, au moment du déclenchement du Benallagate, devant des députés La République en marche, « Qu’ils viennent [m]e chercher »), l’affaire n’est toujours pas classée au rang des mauvais souvenirs qu’elle rebondit à nouveau. Et, comme au temps de son éclosion, c’est dans la presse qu’elle s’égrène. Voilà le rebond : Alexandre Benalla s’est reconverti dans le « consulting » et, pour faire fructifier son business, il parcourt le monde au moyen des passeports diplomatiques dont il bénéficiait du temps où il travaillait à l’Élysée. Aïe.
C’est La Lettre du Continent, une publication confidentielle spécialisée dans l’actualité de l’Afrique, qui, la première, le 12 décembre dernier, signale la présence d’Alexandre Benalla à N’Djamena, où il aurait rencontré le frère du président tchadien Idriss Déby, Oumar, qui est chargé de l’équipement des militaires du Tchad.