À l’issue d’une inlassable quête menée par trois générations de limiers de la brigade criminelle, le redoutable violeur pédocriminel, tueur en série d’enfants et d’adultes, qui a surgi à Paris en 1986 et disparu dans l’Essonne en 1994, alias « le Grêlé » ou « Élie Lauringe », a enfin été démasqué. Au portrait-robot de ce jeune homme longiligne de 25 à 30 ans, aux airs de premier communiant et à la peau tavelée, se substitue aujourd’hui l’image d’un bon père de famille, retraité de la police au crâne dégarni, grisonnant, le nez chaussé de lunettes. Mais sous ses traits vieillis et sa silhouette épaissie, plusieurs caractéristiques remarqués par les témoins et victimes à l’époque trahissent le Grêlé : la forme ovale de son visage, son menton pointu caché sous un fin collier de barbe, ses oreilles légèrement décollées et sa mèche sur le front, peignée à gauche. Les enquêteurs, qui recherchaient un ancien militaire sportif ayant officié en région parisienne, né entre 1956 et 1962, de haute taille