Ils sont forts, chez Amazon et Google. En les voyant comme ça en passant, coincées entre deux bouts d’émission à la télé, leurs récentes publicités chargées d’annoncer l’arrivée de leurs assistants vocaux en France nous donnent l’impression que ceux-ci vont devenir un nouveau membre de la famille. Qu’on leur parlera, qu’on les écoutera… Pendant ce temps-là, leurs services presse arrosent les journalistes de communiqués où l’on parle d’intelligence artificielle, de big data, de réseaux de neurones. Plein de termes qui sentent bon le futur. Remâché par la machine médiatique, le bouche à oreille et les réseaux sociaux, tout ça crée un halo futuriste qui nous promet une vie profonde et facilitée en compagnie d’Alexa et ses amies. En retour, lui confier la gestion de nos vies trop rapides nous éviterait de passer trop de temps devant nos écrans pour aller plutôt faire des crêpes avec le petit dernier. Alexa serait la bonne copine à qui l’on peut toujours se fier.
Dans la réalité, il n’en est rien. Le quotidien avec Alexa est fait de frustrations, car lui parler comme on s’adresse à n’importe qui ne fonctionne pas souvent. Lui demander tout bêtement de mettre France Info ne donnait rien au début. Il fallait lui dire de lancer