La Miviludes manque cruellement de moyens humains, ce qu’a mis en évidence la démission surprise de sa cheffe Hanène Romdhane ce mercredi, révélée par Les Jours (lire l’épisode 12, « En crise, la Miviludes perd la tête »). Mais ça ne suffit pas à expliquer le retard de la publication du rapport 2021 de la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires. Prévu pour début 2022, celui-ci n’a finalement été publié qu’en novembre dernier. Selon nos informations, le travail de la Miviludes a également été ralenti par les ingérences, voire les tentatives de récupération politique, depuis son rattachement au ministère de l’Intérieur en 2020.
Marlène Schiappa est la première à avoir été chargée de la lutte contre les dérives sectaires en tant que ministre déléguée chargée de la Citoyenneté. Selon certains acteurs du secteur, c’est elle qui a cédé la première à la tentation d’utiliser la Miviludes pour accompagner son propre agenda. Au point parfois de risquer de parasiter le travail de ses équipes. Un témoin livre cet exemple désolant :