Autant le préciser d’emblée : même leurs pires ennemis les trouvent sympathiques. Ou encore « drôles », « séducteurs », « intelligents » voire « efficaces ». C’est ainsi : alors que leur procès entre ce lundi dans sa deuxième semaine égrenant leurs turpitudes fiscales, la légende des Balkany restera dans l’histoire de Levallois-Perret comme une parenthèse idyllique. En entrant dans le splendide et centenaire hôtel de ville – là, juste sur la droite –, une plaque de marbre noire affiche en lettres dorées les maires qui se sont succédés ici depuis la création de la commune, sous Napoléon III. Un seul y figure deux fois : Patrick Balkany. Malgré toutes les turpitudes passées, malgré la condamnation pour « prise illégale d’intérêts » de 1996, malgré tous ses excès, rien n’a empêché le beau Patrick de revenir après sa traversée du désert (1995-2002).
Nos administrés sont des consommateurs, c’est la société, c’est comme ça. […] Qu’est-ce qu’ils nous demandent ? Ils nous demandent des villes propres, sûres, des logements corrects. À partir du moment où vous faites tout ça, ils votent pour vous.
À gauche, toujours au rez-de-chaussée de l’édifice de style Louis XIV, c’est le bureau de « Monsieur le maire », aussi facilement accessible que l’est sa permanence de la rue Trébois. Chaque Levalloisien peut venir s’y plaindre… mais de quoi, puisque la ville est d’une générosité illimitée ? Isabelle a tout de suite compris comment conserver la place conquise au nez et à la barbe des « cocos ». Dans le langage de la stratège, cela donne :