«Vous avez vu cette belle prise ? C’était hier, pour l’ouverture de la chasse… » Toujours déroutant Didier Schuller, lorsqu’en guise de présentation, il brandit sur son smartphone la photo de sa dernière proie : un beau sanglier tiré la veille avec ses copains chasseurs. « Bon, j’ai le pied en vrac, mais ça valait le coup. » Et de jurer : « Mais attention, je ne suis pas un viandard comme Giscard ! Moi, j’aime l’approche, la traque… »
Le voici notre traître en chef, celui qui a tout balancé aux juges (lire l’épisode 1, « Les Balkany en bloc ») : un affable retraité, amateur de bonnes tables à l’embonpoint de gourmand, fine gâchette dans sa « petite » chasse alsacienne de 200 hectares. Ce jour-là, il a le pied traînant, il s’est tordu la cheville en pistant sa proie. La chute de la maison Balkany, c’est son œuvre. La mise au jour de la somptueuse propriété de Marrakech – « un palais oriental luxueux », dira-t-il aux juges –, c’est lui. Un compte en Suisse au nom de Patrick Balkany à l’ABN de Zurich, encore lui. Alors, pourquoi est-il allé se confier à la justice ce 24 octobre 2013 ? « Ce n’est pas une vengeance, explique-t-il aux Jours, qui l’ont débusqué à Strasbourg au printemps, c’est un rappel à la loi de l’amitié. Il y a des principes : on ne piétine pas les gens qui vous sont fidèles. » Qu’a donc fait le baron de Levallois pour mettre son homme lige en colère ?
Revenons à l’affaire de l’office HLM des Hauts-de-Seine.