«Pour le 4 x 100, l’ambition, c’est d’aller en finale. Après, tout peut se passer. » Patrice Gergès, directeur technique national, a posé l’objectif du relais français dont fait partie Carolle Zahi. Après son élimination dès le premier tour du 100 m femmes samedi dernier et l’immense déception qui en a découlé (lire l’épisode 7, « Carolle Zahi court dans l’amer »), la sprinteuse de 23 ans va essayer de se relever pour ne pas conclure sur un échec ses premiers championnats du monde en extérieur qui se déroulent depuis une semaine à Londres. Une épreuve particulière, où quatre sprinteuses se transmettent un bâton – le témoin – sur un tour de piste pour l’amener le plus rapidement à la ligne d’arrivée. Une course collective dans un sport où l’on est souvent seul face à soi-même. « Une médaille en relais a la même valeur qu’en individuel », poursuit Patrice Gergès pour convaincre de l’intérêt du 4 x 100 m.
Le podium risque cependant d’être compliqué à aller chercher pour une formation en recomposition. « Cette année, on a une équipe renouvelée avec de jeunes sprinteuses. L’objectif, ça va être de commencer à mettre les choses en application en vue des Jeux olympiques de Tokyo [en 2020] », explique Dimitri Demonière, entraîneur des 4 x 100 m français. En effet, depuis la retraite en 2015 de Myriam Soumaré, championne d’Europe du 200 m en 2010, puis celle de Céline Distel-Bonnet en 2016, le relais a pris un sacré coup de jeune mais manque aussi d’expérience.