Jeanne Added est au centre, micro et basse. À sa gauche, Emiliano Turi est à la batterie. À droite, presque derrière elle, Marielle Chatain est la cheville multi-instrumentiste qui assure aussi bien claviers que percussions électroniques et chœurs. Encore un peu plus à droite, Narumi Hérisson tient les basses et les chœurs. J’ai déjà raconté (lire l’épisode 1, « Sur les bords de scène »), au début de cette obsession Chant/contrechamp, à quel point la chanteuse et son groupe forment un bloc soudé sur scène, une machine rutilante qu’ont pu admirer les festivaliers tout ce mois de juillet avant que la bande ne fasse une pause en août et septembre.
À côté de ces fêtards des Vieilles Charrues ou de La Nuit de l’Erdre, tous les pros que j’ai pu croiser ces derniers mois disent la même chose : rares sont les groupes, en France, à avoir déployé autant d’énergie pour atteindre ce niveau technique. Dernièrement, on a vu Phoenix, The Dø ou Christine and The Queens se hisser de cette façon dans un monde où le son compte autant que la prestation scénique pour attraper des salles, des festivals entiers.
Mais le travail a été long et l’ingénieur du son qui accompagne Jeanne Added depuis dix ans, Gilles Olivesi, m’a raconté dernièrement, avant le concert du groupe donné à Paris pour la fête de la musique, qu’il entend ce qu’il veut entendre depuis le mois d’avril seulement
. Soit un an et demi après les Transmusicales de Rennes, qui ont marqué le début de la balade de Jeanne Added.
Retour fin 2014.