
Le froid qui venait du chaud ?
Fin du monde. Chaque midi, « Les Jours » vous offrent une mauvaise nouvelle. Aujourd’hui, le « vortex polaire » à Chicago.
Et si on mourait tous à cause d’une vague de froid, comme dans Le Jour d’après de Roland Emmerich ?
À Paris, au vu des quelques centimètres de bouillasse de ce mercredi matin, c’est plutôt le journaliste des Jours auteur la veille de cette punchline qui a visé juste : « Moi, j’y crois pas trop à cette neige… »
Certes, mais à Chicago ? Quiconque a déjà vu les images suivantes le sait : ses habitants subissent régulièrement des tempêtes de neige
Depuis deux jours, on y tremble : « Il fera plus froid à Chicago qu’en Antarctique cette semaine », a même écrit le site de CNN
Ce qui est doublement problématique : d’abord parce que l’article ne parle pas une seule fois de l’Antarctique ; ensuite parce que ça ne veut rien dire
L’Antarctique n’est pas une ville, que diable, c’est un continent… Les températures y sont souvent plus chaudes près des côtes, plus froides près du pôle Sud
Et en ce moment, c’est l’été : on bronze sur la base antarctique Davis, qui affichera ce mercredi jusqu’à 5°C
Bref, oui, il fait plus froid à Chicago (autour de -30°C) que dans certaines parties de l’Antarctique aujourd’hui… Et après ?
Après, ça nous vaut évidemment le running gag tordant de grandpa Donald, toujours prêt à confondre météo et climat : « Que se passe-t-il avec le réchauffement ? Reviens vite, on a besoin de toi »
Et s’il était déjà là ? La vague de froid aux États-Unis est due au « vortex polaire », un tourbillon d’air froid venu de l’Arctique
Et selon certains climatologues – pas tous, loin de là, il y a controverse –, le phénomène pourrait avoir un lien avec…
Pour en savoir plus, je ne saurai trop vous conseiller cet article de Terra eco de 2014, signé Karine Le Loët : attention, on y croise déjà un certain milliardaire américain climatosceptique !
À demain (si on tient jusque-là).