Pétrole : pic et pic et psychodrame
Fin du monde. Chaque midi, « Les Jours » vous offrent une mauvaise nouvelle. Aujourd’hui, l’aveuglement face à l’or noir finissant.
On attendait la date du pic pétrolier avec autant d’anxiété que celle du bac en terminale, le top de la production mondiale d’or noir jouant depuis toujours l’Arlésienne
Ce sera donc 2025
En tout cas d’après l’analyse piquante du dernier rapport annuel de l’Agence internationale de l’énergie faite par Matthieu Auzanneau
Dans une note de blog publiée ce lundi, celui qui est un des meilleurs spécialistes du pétrole en France explique les choses ainsi :
Le pétrole conventionnel ayant déjà franchi son pic en 2008 et déclinant depuis sûrement, il faudrait que le pétrole de schiste double voire triple sa production d’ici à 2025 pour faire face à la hausse de la demande
Plutôt improbable
Car cet or noir non conventionnel est à la fois en plein boom… et une très belle bulle aux États-Unis, principal pays producteur dans le monde
Comme nous l’expliquions précédemment, cette industrie vit à crédit et (non, pas en stéréo) dans le déni
Matthieu Auzanneau ajoute que si la croissance mondiale grimpait en flèche, entraînant une hausse des cours du pétrole, cela pourrait sauver un temps le secteur
Mais les chiffres actuels disent le contraire
Faut-il pour autant pleurer à l’orée de ces six dernières années de hausse de la production de pétrole ?
Certainement pas, les énergies fossiles étant un facteur majeur du changement climatique
Ce sont elles, pas leur fin, la mauvaise nouvelle… et l’absence d’anticipation de nos gouvernants
À demain (si on tient jusque-là).