L’attaque des cyclones en Méditerranée
Fin du monde. Chaque midi, « Les Jours » vous offrent une mauvaise nouvelle. Aujourd’hui, gros temps sur la grande bleue.
S’il y a un météorologue amateur dans la salle, il s’est peut-être étranglé en lisant le titre de cette brève
Car les cyclones, ordinairement, ce n’est pas en Méditerranée, mais sous les tropiques
Mais ici, nous parlerons des « medicanes », les « Mediterranean hurricanes » – les ouragans étant le terme consacré pour les cyclones de l’Atlantique nord et du Pacifique nord-est
Les « cyclones subtropicaux méditerranéens » se forment essentiellement au centre et dans l’est de la grande bleue, durent généralement moins d’une journée et on n’en compte qu’un ou deux par an
Le dernier en date ? Fin septembre 2018 : après une naissance dans la mer Ionienne, Zorba a traversé le Péloponnèse, en Grèce
Vous voyez venir la question qui tue ?
Avec le changement climatique, ce sera pire ?
Plutôt oui, évidemment…
…mais d’abord non, répond une récente étude, menée par le chercheur de l’Institut de sciences environnementales de l’université de Castille-La Manche Juan Jesús González
« Le changement climatique transforme la Méditerranée en un terrain plus propice au développement d’ouragans », explique-t-il au quotidien espagnol El País
Mais, d’après ses travaux, les « medicanes » devraient être moins nombreux – jusqu’à 34 %
Pour le reste, les nuages s’amoncèlent : les cyclones subtropicaux méditerranéens seront plus longs, plus violents, avec des vents continus de 125 km/h et des bourrasques encore plus fortes
Si on ajoute que les « medicanes » sont connus pour suivre des routes moins rectilignes que leurs cousins tropicaux, la probabilité que les dégâts soient plus lourds sur les côtes est grande
Accrochez-vous !
À demain (si on tient jusque-là).