L’appel de « Dans la forêt »
Fin du monde. Chaque vendredi midi, « Les Jours » vous parlent effondrement et culture. Aujourd’hui, un roman de Jean Hegland.
Bien sûr, il n’y a plus d’essence, plus d’électricité
Bien sûr, il y a une pandémie
Pourtant, l’effondrement de la civilisation n’est que l’arrière-plan de Dans la forêt, presque un hors-champ
Roman d’apprentissage à suspense, robinsonnade sans île, chronique douce-amère d’une sororité, fable environnementale vénéneuse…
Cette dystopie signée de l’Américaine Jean Hegland est d’abord l’histoire d’une rencontre
En Californie du Nord, dans la maison familiale, deux sœurs adolescentes doivent survivre et vivre avec la forêt toute proche
Leur mère la disait dangereuse, elles la découvrent équivoque, mystérieuse et nourricière, hospitalière malgré elle
Que Nell tourne des pages, qu’Eva danse sans musique, qu’ensemble elles plantent des graines ou remplissent des bocaux, le lyrisme tenu de l’auteure touche juste
Pour les deux héroïnes, il ne s’agit pas de ne faire qu’une avec une nature idéalisée, il est question, simplement, de ne pas l’ignorer
Car « la forêt de Jean Hegland n’est ni hostile ni accueillante, elle est », écrit dans la revue Terrestres Corinne Morel Darleux
Extrait :
À lundi (si on tient jusque-là).