« Dans la forêt »

L’appel de « Dans la forêt »

Fin du monde. Chaque vendredi midi, « Les Jours » vous parlent effondrement et culture. Aujourd’hui, un roman de Jean Hegland.

Épisode n° 4
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Bien sûr, il n’y a plus d’essence, plus d’électricité

Bien sûr, il y a une pandémie

Pourtant, l’effondrement de la civilisation n’est que l’arrière-plan de Dans la forêt, presque un hors-champ

Roman d’apprentissage à suspense, robinsonnade sans île, chronique douce-amère d’une sororité, fable environnementale vénéneuse…

Cette dystopie signée de l’Américaine Jean Hegland est d’abord l’histoire d’une rencontre  

En Californie du Nord, dans la maison familiale, deux sœurs adolescentes doivent survivre et vivre avec la forêt toute proche

Leur mère la disait dangereuse, elles la découvrent équivoque, mystérieuse et nourricière, hospitalière malgré elle

Que Nell tourne des pages, qu’Eva danse sans musique, qu’ensemble elles plantent des graines ou remplissent des bocaux, le lyrisme tenu de l’auteure touche juste

Pour les deux héroïnes, il ne s’agit pas de ne faire qu’une avec une nature idéalisée, il est question, simplement, de ne pas l’ignorer

Car « la forêt de Jean Hegland n’est ni hostile ni accueillante, elle est », écrit dans la revue Terrestres Corinne Morel Darleux

Extrait :

À lundi (si on tient jusque-là).