Schiste d’atterrissage
Fin du monde. Chaque midi, « Les Jours » vous offrent une mauvaise nouvelle. Aujourd’hui, le pétrole au Texas.
Avec le pétrole de schiste, tout va très vite
Il y a un an, au Texas, c’était l’eldorado
Nouveaux forages, nouvelles techniques de fracturation hydraulique de la roche, remontée des cours, emplois à gogo et billets verts à foison
Le gisement d’Eagle Ford intéressait les investisseurs saoudiens ; le Bassin permien, dans l’ouest de l’État, produisait plus que le Koweït
Grâce au boom du schiste, les États-Unis devenaient même le premier producteur mondial de brut en 2018, d’après l’Agence américaine d’information sur l’énergie : plutôt réjouissant pour Trump
Alors so long, angoissant pic pétrolier ?
Pas sûr sûr, toussent quelques mois plus tard les journalistes spécialisés
Une tribune dans le New York Times a d’abord pointé un secteur en réalité fragile, vivant sous perfusion de Wall Street
Et en ce début d’année, c’est le Wall Street Journal qui a décoché ses flèches : les puits texans de pétrole de schiste donnent bien moins que ce que leurs proprios ont vendu aux investisseurs
Pour autant, dans un premier temps, la production de l’État ne va pas décroître… au prix d’une fièvre de nouveaux forages
« Les pétroles non conventionnels, c’est une fuite en avant, pointe Yves Cochet. Ça n’empêchera pas le pic pétrolier en 2025 »
Ah, en passant, l’exploitation du pétrole de schiste provoque des fuites de méthane, un gaz à effet de serre environ vingt fois plus « réchauffant » que le CO2
À demain (si on tient jusque-là).