Antarctique

L’ennemi dans les glaces

Fin du monde. Chaque midi, « Les Jours » vous offrent une mauvaise nouvelle. Aujourd’hui, les pôles nous inondent.

Épisode n° 8
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Vous avez remarqué ? Plus on transpire, plus on transpire

Et l’Antarctique sue à grosses gouttes

Ce lundi, le Journal de l’Académie nationale des sciences des États-Unis a publié une étude flippante

Si, de 1979 à 1990, l’Antarctique a perdu 40 milliards de tonnes de masse glaciaire par an, de 2009 à 2017, ce sont 252 milliards de tonnes qui ont fondu chaque année, sous l’effet du changement climatique

Or, la fonte de la calotte glaciaire est déjà responsable d’une montée des eaux de 1,4 centimètre entre 1979 et 2017

Mais, selon l’un des auteurs de l’étude, cette hausse pourrait atteindre plusieurs mètres dans les prochains siècles

Et si toute la glace du continent disparaissait ? Eh bien, nos océans grimperaient de 57 mètres

Oui, comme le premier étage de la tour Eiffel ou, bien sûr, comme le but de la tête le plus lointain jamais marqué au foot 

Mais surtout, avec une telle montée des eaux, bye-bye Nantes, Dakar… ou le Danemark quasi entier, comme le montre cette carte follement « ludique »

Pendant ce temps, le 1er janvier, l’étendue de la banquise de l’Antarctique n’avait jamais été aussi réduite à cette date, d’après Météo France

Heureusement, le pôle Nord va plutôt mieux, n’est-ce pas ?

Eh bien, non : selon une étude parue en décembre, la fonte des glaces terrestres de l’Arctique est désormais responsable d’un millimètre de hausse du niveau des mers par an

Conséquences au nord comme au sud : le permafrost fond, libérant des gaz à effet de serre, qui réchauffent l’atmosphère… et font fondre les glaces

Plus on transpire, plus on transpire

À demain (si on tient jusque-là).