Pôle position

En Norvège, rares sont les directeurs d’hôpitaux à n’être pas également médecins. C’est pourtant le cas d’Aksel Bilicz, qui est infirmier depuis 1979. Il a réalisé la majorité de sa carrière aux urgences à Oslo, avant d’être muté à Longyearbyen, en 2004. Aksel a 63 ans et il est à la tête d’une équipe d’une dizaine de personnes. Il rêve de finir sa carrière dans l’hôpital le plus au nord du monde, qui accueille environ 5 000 patients par an. Pour lui, il n’y a pas de meilleur endroit sur Terre pour exercer : les salaires y sont élevés et les soignants polaires effectuent près de 70 missions héliportées par an.

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Ancienne infirmière en soins palliatifs à Oslo, Torunn Sørensen, après un burn-out, a ressenti le besoin de faire une pause dans sa carrière. Il y a dix ans, elle a donc postulé comme diacre à Longyearbyen, où son père, pasteur, avait longtemps exercé. Jusqu’en octobre 2018, elle a assisté le très médiatique pasteur du pôle Nord, Leif Magne Helgesen, connu pour son combat contre le réchauffement climatique. Toujours compatissante et bienveillante, elle est l’un des piliers de la petite communauté.

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L’homme au chapeau rose – il ne quitte jamais ce bonnet offert par une étudiante en dépression au cours d’une nuit polaire – est météorologue et directeur de l’Institut polaire norvégien, un des plus importants centres de recherche sur le réchauffement climatique. Aujourd’hui, l’urgence climatique est telle que le chercheur est convaincu que les scientifiques doivent sortir de leur réserve et parler aux médias. L’alerte doit être donnée, même si cela lui impose de répéter les mêmes informations vingt fois par mois, d’écrire des livres – dont un avec le prêtre du Svalbard – et de recevoir le défilé des hommes et des femmes politiques du monde entier à Longyearbyen. À chaque fois que nous nous rencontrons, Kim Holmén nous raconte ainsi la venue en 2016 de Ségolène Royal, alors ministre de l’Environnement.

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Anders Haugerud, 44 ans en 2018, est policier depuis presque vingt ans. Il passé la majorité de sa carrière dans la capitale norvégienne, à Oslo, à la brigade des mineurs. Une expérience passionnante mais aussi éprouvante pour le fonctionnaire qui a postulé plusieurs fois pour ce poste au Svalbard. En 2016, il a enfin rejoint les neuf policiers qui couvrent l’ensemble de l’archipel. Au fil des années et des événements tragiques qui vont toucher la communauté, son rôle va évoluer.

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Hilde Rosvik, la cinquantaine, est la rédactrice en chef du Svalbardposten depuis 2016. Auparavant, elle a été reportère et rédactrice en chef dans plusieurs journaux régionaux en Norvège, pendant quinze ans. Hilde a été mordue par le virus du Svalbard à l’occasion d’un reportage à bord d’un bateau dans les glaciers, quelques mois seulement avant qu’elle ne candidate à Longyearbyen. La destinée. Convaincus par sa plume, Kim Holmén, le directeur du Norwegian Polar Institute, et Leif Magne Helgesen, l’ancien pasteur de Longyearbyen, lui ont proposé de collaborer à l’écriture d’un livre sur le dérèglement climatique.

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