«Le pays doit être d’autant plus aimé, d’autant mieux servi qu’il est plus malheureux. Consacrons nos forces à la conclusion rapide d’une paix qui ne sera acceptée que si elle est honorable. » S’il peut fondre en larmes sur le triste sort du pays, Adolphe Thiers garde le solennel grave. Sur quelles bases sont signés les préliminaires de l’accord d’armistice avec les Allemands ? Résumons la grandiose solennité : cession de l’Alsace, d’une grande partie de la Lorraine, avec Metz, payement de cinq milliards d’indemnité
Dans les faubourgs, dans les comités, ceux de la Garde nationale et ceux des délégations des sociétés ouvrières, la houle forcit : « S’opposera-t-on, oui ou non, par la force à l’entrée des Prussiens dans Paris ?, s’interroge Le Cri du peuple. Résistera-t-on à tout prix quand même la République devrait sombrer ? » ou bien « Le Parti socialiste doit-il réserver ses forces pour une meilleure occasion ? », écrit ce 1er mars Jules Vallès dans Le Cri du peuple.