«L’Internationale, on la chante quand les gens ont envie de la chanter. » Lors de la campagne présidentielle de 2012, tous les meetings de Jean-Luc Mélenchon se terminaient par le chant révolutionnaire. Ses paroles ne sont quasiment plus entonnées cette année. Symbole de l’évolution de la mise en scène et de la communication du leader de la France insoumise, la disparition de l’hymne ne met pas l’intéressé très à l’aise. Sur le plateau de TF1, le 14 avril, dans l’émission Demain Président, il se justifiait, péniblement : « Le temps a passé et, spontanément, les gens dans les meetings n’ont aucune difficulté à chanter La Marseillaise. […] Quand quelqu’un lance L’Internationale, j’ai observé que plein de gens se regardent et se demandent ce que ça peut bien être, cette chanson. » Adepte il y a cinq ans des « meetings d’éducation populaire », souvent en extérieur, le candidat aurait pu leur expliquer ses origines, qui remontent à la répression de la Commune de Paris. Mais non, cette année, les « gens », comme aime à les désigner Jean-Luc Mélenchon, chantent La Marseillaise et on ne va pas les contredire. Est-ce juste une question de volonté populaire ? « Beaucoup de choses sont calculées », a quand même reconnu le candidat sur TF1. Dans l’épisode 7, nous avons expliqué comment Jean-Luc Mélenchon avait investi le web avec succès. Il est aussi un excellent orateur, qui s’épanouit pleinement sur la scène de ses meetings. Dans leur version 2017, ils sont le reflet des évolutions d’image tout sauf anecdotiques opérées pendant cette campagne par le candidat.
![Hologramme de Jean-Luc Mélenchon](/ressources/image/ep15-communication-melenchon-img-header.jpeg)