La communication, au Front national (FN), conduit droit à la case justice. La droite a son affaire Bygmalion, du nom de la désormais célèbre agence de com soupçonnée d’avoir participé, en 2012, à un vaste système de surfacturation et de fausses factures pour financer la campagne de Nicolas Sarkozy. L’extrême droite a, elle, son affaire Riwal, du nom de l’entreprise qui fait office de pilier de la communication du parti depuis que Marine Le Pen en a pris les rênes en janvier 2011. L’actuelle campagne présidentielle de Marine Le Pen est confrontée à un nouveau rebondissement judiciaire lié à l’agence. Aux manettes de Riwal, on trouve un certain Frédéric Chatillon, ami de longue date de Marine Le Pen et conseiller de la présidente du FN. Il a été mis en examen le 15 février pour « abus de biens sociaux », comme l’a révélé Le Monde le week-end dernier, pour des faits remontants aux élections 2014 (municipales, européennes, sénatoriales) et 2015 (départementales).
Le sulfureux communicant n’en est pas à ses premiers problèmes avec la justice. Il est déjà renvoyé en correctionnelle pour répondre du financement de la campagne de 2012 du Front national avec deux dirigeants frontistes et le FN en tant que personne morale. Son procès devrait se tenir prochainement. Riwal est accusé d’avoir joué un rôle central dans un système d’achat obligatoire de matériel de propagande par les candidats frontistes – pratique totalement illégale – destiné à apporter des fonds à la campagne de