«Un virus ne s’arrête pas aux frontières. » Vous vous souvenez de cette phrase que les membres du gouvernement répétaient comme un mantra il y a quelques semaines, pour écarter les demandes de l’extrême droite de fermer le pays ? Maintenant que nous sommes tous coincés à notre domicile, nouvelle frontière qui s’impose à nous, cette défense de la libre-circulation des personnes à travers le monde, et surtout sur notre continent – concept de base du projet européen –, fait bien rire. Mais la question est toujours d’actualité. Car, si après des semaines de tergiversation, le gouvernement français a choisi, comme son homologue italien, de répondre à la crise sanitaire par un confinement généralisé de la population, ce n’est pas le choix fait par tous nos voisins européens. Or, pas besoin de vous faire un dessin : si on a fini par être infecté par un virus apparu à 9 000 kilomètres de la France, ce qui se passe à quelques kilomètres de là a une importance vitale sur le devenir de cette épidémie. Et de notre espérance de vie.
Prenez ce qui se passe en Allemagne. Tout en fermant ses frontières avec la France, la Suisse, le Danemark, le Luxembourg et l’Autriche, le pays le plus peuplé de l’Union européenne a, pour l’instant, choisi un confinement « light ».