«Comment ça, plus de sandwich dans le train sous peine d’être descendu à la première gare en rase-campagne ? » « C’est vrai qu’on pourra faire la chenille le soir du 31 ? ». Nouvelle édition du Manuel de survie à l’apocalypse Covid
Pas de reconfinement. L’Élysée et Matignon n’ont pas voulu se mettre les Français à dos pour la fin d’année. Résultat : le conseil de défense sanitaire du lundi 27 décembre, organisé depuis le fort de Brégançon où Emmanuel Macron passe ses vacances, a débouché sur des mesures tout en retenue face à la vague Omicron qui déferle sur la France depuis une semaine. « La tendance sur sept jours glissants est aujourd’hui à plus de 70 000 cas. Le taux d’incidence national est ainsi supérieur à 700, soit au plus haut depuis le début de la crise, et nous déplorons 122 677 décès dus au virus », a pourtant détaillé le Premier ministre, Jean Castex, lors d’une conférence de presse en fin de journée, aux côtés du ministre de la Santé, Olivier Véran. « Tout est sur la table », assurait la com de l’Élysée en fin de semaine dernière, mais, comme prévu, pas de nouveau confinement annoncé. « Tout cela semble être un film qui n’en finit pas », a concédé Jean Castex. Revue des mesures qui s’appliqueront pour la plupart lundi 3 janvier.
OK pour la chenille. Pas plus que de confinement il n’y aura de couvre-feu le soir du 31 décembre. Mais les feux d’artifice sont interdits
Rentrée inchangée. Elle aura bien lieu le 3 janvier, comme prévu. « Les cours ne seront pas basculés en distanciel », a annoncé le Premier ministre. « Nous assumons de sanctuariser l’école », a renchéri Olivier Véran, tout en soulignant qu’il pouvait y avoir des cas graves chez les enfants. Actuellement, « 190 enfants sont hospitalisés et 35 en réanimation », a-t-il expliqué.
Le passe vaccinal avance. La mise en place du passe vaccinal au 15 janvier a été confirmé, s’il est voté par le Parlement. Le projet de loi portant la mesure a été adopté dans un conseil des ministres exceptionnel qui s’est tenu dans la foulée du conseil de défense sanitaire lundi soir.
Ça dose. Le délai entre la seconde dose et la troisième a été divisé par deux : il est désormais de trois mois minimum. Début novembre, ce délai était encore de six mois. À cette date, les scientifiques les plus pointilleux conseillaient même d’attendre six mois et demi pour une efficacité maximum de la piqûre de rappel.
Quand me faire vacciner ? Eh bien quand vous voulez, en fait, sitôt que vous avez plus de 12 ans (et dès 5 ans suivant ton état de santé – et si tu as 5 ans et que tu lis Les Jours, bravo). Suffit d’aller rôder sur sante.fr pour trouver l’adresse d’un centre près de chez soi. Et si vous avez plus de 65 ans, vous bénéficiez d’un numéro coupe-file, histoire d’avoir un rendez-vous plus vite pour une troisième dose et passer devant les jeunots : c’est le 0800 730 956. Et même que, passé 65 ans, vous pouvez vous présenter désormais sans rendez-vous dans un centre de vaccination. Une mesure étendue à ceux qui ne sont pas vaccinés du tout.
Intérieur-extérieur. Les jauges refont surface pour les grands événements : le plafond a été fixé à 2 000 personnes pour les événements en intérieur et 5 000 personnes pour les événements en extérieur. Les concerts debout sont interdits pour au moins trois semaines, quelle que soit la jauge, une décision contradictoire avec les données de l’étude menée par l’AP-HP autour du concert-test d’Indochine en mai dernier, qui avait montré l’absence de contamination au sein d’un public debout, masqué et sans bar.
Centres-villes. Le port du masque obligatoire « dans tous les centres-villes » pourrait aussi faire son come-back. Aucune date d’application n’a été annoncée, mais « les préfets adopteront les dispositions correspondantes en lien avec les maires », a déclaré le Premier ministre.
Assis, pas bouger. Dans les cafés et les bars, la consommation debout sera interdite à compter du lundi 3 janvier, pour trois semaines. Il faudra donc s’asseoir pour boire et manger. L’interdiction de consommer est totale, en revanche, dans les salles de spectacle, les théâtres, les cinémas et les équipements sportifs. Il sera, en théorie, également interdit de manger et boire dans les transports collectifs, même sur de longue distances, mais on aimerait bien voir le premier contrôleur de la SNCF qui coffrera un voyageur pour mangeage de choucroute prohibé.
Au boulot à la maison. Face à la vague dont on a même oublié le numéro, le télétravail « obligatoire » est de retour : trois jours minimum par semaine, quatre quand c’est possible
Clauses de revoyure. La durée d’isolement des cas contacts pourrait être revue à la baisse, mais le Premier ministre a donné rendez-vous en fin de semaine sur ce sujet. Aux États-Unis, le nombre de jours d’isolement a été réduit de moitié et porté de dix à cinq jours pour les personnes asymptomatiques. Un conseil de défense sanitaire doit « faire le point » le 5 janvier sur la situation en France, au sortir des vacances scolaires.
Que faire en attendant la sixième vague ? Puisque tout le monde aura épuisé toutes les séries en streaming et tous les documentaires sur les nazis d’Arte d’ici deux ou trois semaines à ce rythme, il va bien falloir s’équiper pour l’hiver covidé qui ne fait que commencer. Raison de plus, donc, pour offrir un abonnement aux Jours à ceux et celles que vous aimez, pour un Noël tardif ou le Jour de l’an qui approche. Ça se passe ici et tous ceux qui ont essayé ont adopté Les Jours !
0800 130 000. C’est le numéro vert à contacter 24 heures sur 24 pour toute question. Toux sèche, fièvre, nez qui coule ? C’est son médecin qu’il faut appeler et pas le 15, réservé aux détresses respiratoires. Et c’est aussi ce numéro qu’il faut aussi contacter en cas de difficulté à se faire tester.
Quand appeler le 15 ? En cas d’aggravation des symptômes accompagnés de difficultés respiratoires et signes d’étouffement.