«Transformer vos masques inutiles en slip : exclusif, le tuto des Jours », « Si samedi, c’est le dernier jour du couvre-feu, cela vaudra-t-il dire qu’on devra rentrer à 23 heures et qu’on pourra sortir une heure plus tard ? » Nouvelle édition du Journal de reredéconfinement, votre fil d’informations vérifiées et validées par la rédaction pour répondre à toutes les questions que vous vous posez sur la crise sanitaire (et celles que vous ne vous posez pas). Et toujours en accès libre.
Bas les masques. Jean Castex a surpris son monde ce mercredi. Dans la foulée du Conseil des ministres et suite au conseil sanitaire qui s’était tenu un peu plus tôt, le Premier ministre a annoncé la fin de l’obligation du port du masque en extérieur dès ce jeudi 17 juin et la suppression du couvre-feu à 23 heures dès dimanche soir (soit dix jours avant la date prévue). Raison invoquée : « l’évolution positive de la situation sanitaire ». « Il est normal que nous ajustions nos mesures tout en maintenant un haut niveau de vigilance », a-t-il justifié. Avant de célébrer ce « moment heureux de retour à une forme de vie normale », quelques précisions cependant : le port du masque en extérieur restera en vigueur « dans certaines circonstances » : lieux bondés, marchés de plein air, files d’attente, tribunes de stades et cours de récréation des écoles. Quant à la fin du couvre-feu, elle n’entraînera pas de modification du protocole sanitaire prévu pour la fête de la musique : les concerts improvisés « suscitant des attroupements sur la voie publique » restent interdits (comme tous les « rassemblements sauvages et festifs sans respect des gestes barrières »).
Surprise, surprise. Si cette annonce étonne, c’est que, lundi, le gouvernement semblait ne pas envisager d’assouplissement. Alors que le directeur général de la Santé Jérôme Salomon avait déclaré que le port du masque en extérieur serait sûrement levé « à partir du 1er juillet », il avait été recadré quelques heures plus tard par le ministre de la Santé Olivier Véran qui, dans un communiqué adressé à l’AFP, déclarait : « Aucune décision n’a encore été prise concernant le port du masque en extérieur dans les prochaines semaines, qui reste donc la règle. » Mais peut-être que ce démenti était destiné à réserver la primeur de la bonne nouvelle au Premier ministre ?
« Évolution positive ». Au cours de son intervention, Jean Castex s’est donc félicité de « l’évolution positive » de l’épidémie, qui « s’améliore plus vite que nous l’avions espéré ». Et, effectivement, les chiffres ont de quoi redonner le moral : seulement 3 200 cas positifs (sur la moyenne des sept derniers jours) ont été enregistrés mardi soir, soit un nombre très largement inférieur aux 5 000 cas par jour qui correspondent, comme l’a rappelé le Premier ministre, « au seuil de maîtrise de l’épidémie permettant un traçage des cas contacts » (seuil qui, étrangement, avait disparu de la communication gouvernementale depuis plusieurs mois). De plus, pour trouver un chiffre aussi bas, il faut remonter au mois d’août 2020. Quant aux autres indicateurs, ils vont tous dans le même sens : le taux d’incidence hexagonal (le nombre de cas pour 100 000 habitants) est inférieur à 50 et il y a moins de 2 000 personnes en réanimation.
Objectif 40 millions. Si la situation est aussi bonne, c’est, dixit Jean Castex, grâce à « la mobilisation des Français » et au « succès de la campagne de vaccination ». Sur ce dernier point, la France a respecté le calendrier prévu : au 15 juin, 30,3 millions de personnes ont reçu une première injection (soit 45 % de la population
Delta, danger. Si, en France, le variant indien (que l’OMS a rebaptisé « Delta » pour ne pas stigmatiser la population indienne) n’inquiète pas le gouvernement (Jean Castex s’est contenté de dire qu’il allait « renforcer les actions de prévention et de surveillance des variants »), en Grande-Bretagne, c’est une autre histoire. Lundi, Boris Johnson a annoncé qu’il repoussait de quatre semaines la levée des dernières restrictions sanitaires, en raison d’une poussée de cas liée audit variant. « Nous sommes très préoccupés par le variant Delta, qui se propage plus rapidement que prévu, dans la feuille de route de février », a déclaré le Premier ministre britannique. La fin des jauges pour les pubs et la réouverture des boîtes de nuit, prévues pour le 21 juin, attendront donc le 19 juillet.
Quand me faire vacciner ? Tous les critères des personnes actuellement vaccinables sont en ligne sur Sante.fr où l’on peut aussi s’inscrire et trouver l’adresse d’un centre près de chez soi.
Comment s’occuper pendant le couvre-feu ? Selon nos informations minutieusement recoupées, se tiendrait une certaine compétition européenne de ballon. Les Jours n’allaient pas rater ça mais c’est à notre façon que nous abordons l’Euro : par l’argent. La nouvelle série s’intitule Ballon d’or et elle est signée Thierry Lévêque, qui enquête sur les brouzoufs du foot. Deux épisodes à lire déjà : le premier sur la Fédération de foot amateur, dont l’argent ne ruisselle que très modérément vers les clubs amateurs, et le deuxième sur les primes de match que touchent les joueurs de l’équipe de France. Pas de raison que nous ne fassions nous non plus notre petit business : pour lire Ballon d’or, il faut s’abonner en cliquant ici.
0800 130 000. C’est le numéro vert à contacter 24 heures sur 24 pour toute question. Toux sèche, fièvre, nez qui coule ? C’est son médecin qu’il faut appeler et pas le 15, réservé aux détresses respiratoires. Et c’est aussi ce numéro qu’il faut aussi contacter en cas de difficulté à se faire tester.
Quand appeler le 15 ? En cas d’aggravation des symptômes accompagnés de difficultés respiratoires et signes d’étouffement.