Du monde dans les rues, des transports collectifs bondés, des ralentissements sur les autoroutes… Vous l’avez sûrement constaté : depuis le 30 octobre, alors que la France est officiellement confinée, dans les faits, les Français se déplacent très souvent hors de leur domicile. Le contraste est saisissant avec le printemps dernier, lorsque des drones survolant Paris montraient une capitale désertée par les humains. Est-ce à dire que ce nouveau confinement n’est pas
Ainsi, si on écoutait Gabriel Attal mardi dernier, on avait plutôt l’impression que la responsabilité des rues encombrées incombait aux Français fraudeurs. Dans une intervention qui a été beaucoup remarquée parce qu’elle révélait un gros cafouillage au sein de l’exécutif, le porte-parole du gouvernement a annoncé la mise en place d’un « couvre-feu » à Paris. Et il a justifié ce durcissement des règles par le non-respect de celles existantes. Un bar à Évry-Courcouronnes (Essonne) aurait « accueilli des clients pour une soirée » et la police aurait dispersé « cent personnes qui faisaient la fête dans une arrière-cour à Paris », dénonçait Gabriel Attal. Et ces comportements n’auraient pas été isolés : sur le seul week-end, ajoutait-il, les forces de l’ordre ont dressé « 14 000 verbalisations » pour « 100 000 contrôles ». Depuis, ces chiffres ont augmenté. Jeudi, Gérald Darmanin indiquait que 35 000 contraventions ont été dressées, soit « 5 000 par jour ». Et le ministre de l’Intérieur de préciser que « depuis 48 heures, suite aux consignes de fermeté données, il y a eu une augmentation de 75 % du nombre de verbalisations ». Lundi, la porte-parole du ministère de l’Intérieur a fait état de nouvelles données : 72 279 PV ont été établis entre le 30 octobre et le 8 novembre.

Mais, ce même jeudi, si on écoutait la conférence de presse d’Olivier Véran, on avait cette fois-ci le sentiment que les Français étaient de bons citoyens. En réponse à un internaute qui lui faisait remarquer qu’il voyait