Épidémiologiste et biostatisticienne française, Catherine Hill suit l’évolution de l’épidémie de Covid-19 de près. À partir de données actualisées très régulièrement, elle analyse pour Les Jours les (importantes) carences de la stratégie de dépistage française. Selon elle, en attendant le déploiement du vaccin, il faudrait tester beaucoup plus massivement pour freiner la diffusion du virus, accélérée par l’arrivée du variant britannique. Scientifique indépendante et engagée, Catherine Hill a notamment participé, grâce à ses travaux, à lancer l’alerte dans l’affaire du Mediator, en soutien d’Irène Frachon
Le virus continue à circuler à des niveaux élevés en France, même si le nombre de nouveaux cas positifs quotidiens semble stable. Enrayer l’épidémie est-il envisageable ?
Attention aux indicateurs, le nombre de cas positifs dépend du nombre de personnes testées. Il ne permet pas d’estimer la fréquence du virus dans la population. Le problème est que nous ne nous sommes pas donné les moyens d’enrayer la diffusion de l’épidémie. La stratégie de dépistage est inadaptée. On dépiste les personnes symptomatiques, puis leurs cas contacts. Or les études sur la diffusion du virus sur le porte-avions Charles-de-Gaulle ou sur le fameux navire