«Hein ? Didier Lallement est contre les Victoires de la musique ? » « On peut partir en vacances, alors ? » Nouvel épisode du Journal de redéconfinement (oui, logique, après celui de couvre-feu et de reconfinement), le fil d’informations vérifiées et validées par la rédaction pour répondre à toutes les questions que vous vous posez sur la crise sanitaire (et celles que vous ne vous posez pas). Et toujours en accès libre.
Toujours pas de confinement… Il n’y a pas eu de surprise de dernière minute. Au cours d’une conférence de presse qui s’est tenue ce jeudi, Jean Castex a confirmé que le confinement n’était (toujours ?) pas à l’ordre du jour. « Un nouveau confinement ne peut s’envisager qu’au tout dernier moment. La situation ne le justifie pas à ce jour », a déclaré le Premier ministre. Alors que les vacances d’hiver commencent demain soir pour la zone A (Bordeaux, Lyon…), ses habitants peuvent donc partir tranquilles (à condition de rester en France). « Nous avons choisi de ne pas limiter les déplacements entre régions. Une telle mesure aurait été justifiée si la circulation du virus était très inégale selon les régions ; ce n’est pas le cas », a assuré Jean Castex, ajoutant que, en cas de rereconfinement décidé « pendant les vacances » (une hypothèse qu’il n’a pas exclue), les autorités « autoriser[ont] les gens à regagner leur domicile ».
…sauf à Mayotte. Le gouvernement a décidé un reconfinement à Mayotte pour au moins trois semaines. « En raison du niveau inquiétant de circulation des variants du Covid-19, le gouvernement décide un confinement sur l’ensemble du territoire mahorais à compter du 5 février, à 18 heures », indique le ministère des Outre-mer. Jusqu’à présent, l’île vivait comme en métropole sous le régime du couvre-feu à 18 heures, à l’exception de trois communes qui étaient confinées (Boueni, Dzaoudzi-Labattoir et Pamandzi). Des mesures qui n’ont pas suffi à freiner l’explosion du taux d’incidence, passé de 266 (pour 100 000 cas) le 26 janvier, à 440 ce jeudi.
Un peu plus de variants. Les variants du coronavirus (britannique, brésilien, sud-africain…) se situaient à près de 14 % en France les 26 et 27 janvier. C’est le résultat de l’enquête flash réalisée par Santé publique France. Selon Jean Castex, ces chiffres sont la preuve que « les variants, plus contagieux que le virus “classique”, ne constituent pas une menace potentielle mais bien réelle ». Commentaire dans Lyon Capitale du virologue Bruno Lina, qui a piloté ces études flash : « On a eu une augmentation de la circulation de ces variants, une augmentation qui n’est pas explosive comme on a pu le voir en Irlande ou au Portugal. Mais qui est linéaire et continue. » Les variants avaient été mesurés à 3,3 % parmi tous les cas positifs les 7 et 8 janvier lors de la précédente enquête flash.
Crachats autorisés à l’école ? Selon Olivier Véran, les tests salivaires pourraient être bientôt autorisés et seraient destinés prioritairement aux enfants. Au cours de la conférence de presse gouvernementale, le ministre de la Santé a assuré que la Haute Autorité de santé rendra d’ici à dix jours son avis sur les tests salivaires et que des « centaines de milliers de tests » avec cette méthode seront réalisés dans les écoles « après les vacances scolaires ».
Domination vaccinale. Selon le ministère de la Santé, plus de 60 % des 1,5 million de doses de vaccin contre le coronavirus administrées en France ont été destinées à des femmes. Nul privilège ici, mais la conséquence d’une plus forte représentation des femmes parmi les personnes ayant le droit à être vaccinées : à savoir les résidents d’Ehpad (les femmes étant plus nombreuses que les hommes à vivre longtemps) ainsi que les professionnels de santé (78 % des agents de la fonction publique hospitalière en 2017 étaient des femmes).
Tu peux pas test les Victoires. Pas de concert-test géant à l’occasion de la cérémonie des Victoires de la musique qui se tiendra le 12 février à la Seine musicale, à Boulogne-Billancourt, dans les Hauts-de-Seine. La préfecture de police a finalement refusé l’expérimentation proposée par les Victoires en partenariat avec le laboratoire américain Innova Medical Group, spécialisé dans les tests antigéniques. Le dossier avait également été présenté à l’Élysée. Il s’agissait de tester les quelque 1 300 personnes prévues pour cette cérémonie lors de leur arrivée sur place, puis cinq jours après, en plus de l’application de l’ensemble des mesures de protection et de distanciation, afin de montrer que ce genre d’événement culturel peut se tenir sans risque de contamination. D’autres projets de concerts-tests sont également dans l’attente d’une autorisation, notamment à Marseille, sur le modèle d’expériences menées avec succès en Espagne.
Quand me faire vacciner ? Si vous avez plus de 75 ans, alors oui, vous pouvez vous inscrire sur sante.fr (n’espérez pas vous faire vacciner demain matin, en revanche).
Comment s’occuper pendant le couvre-feu ? En faisant des maths. Si, si, et on ne rechigne pas. D’abord, on s’abonne aux Jours. Simple : un RIB (ou une CB) + deux clics = des mois et des années de bonheur. Ensuite, on lit l’épisode 2 de Sous la seringue, la série de la journaliste scientifique Cécile Bonneau qui nous explique de manière limpide comment les maths font échec au virus. Vous allez voir, c’est beaucoup plus facile qu’une fraction (vous aussi, vous avez eu un frisson d’horreur en lisant ce mot issu d’un vieux souvenir d’écolier traumatisé ?).
0 800 130 000. C’est le numéro vert à contacter 24 heures sur 24 pour toute question. Toux sèche, fièvre, nez qui coule ? C’est son médecin qu’il faut appeler et pas le 15, réservé aux détresses respiratoires. Et c’est aussi ce numéro qu’il faut aussi contacter en cas de difficulté à se faire tester.
Quand appeler le 15 ? En cas d’aggravation des symptômes accompagnés de difficultés respiratoires et signes d’étouffement.