C’est un anniversaire dont on se serait bien passé. Il y a un an, Emmanuel Macron nous annonçait que nous étions « en guerre » et que nous allions devoir rester chez nous pour lutter contre l’épidémie de coronavirus qui frappait la France (lire l’épisode 5 d’En quarantaine). Bref, nous démarrions notre premier confinement (même si le président de la République s’était bien gardé, lors de son allocution télévisée, de prononcer le mot alors tabou). Depuis, le terme est entré dans le langage courant, tout comme « déconfinement » ou « reconfinement ». Quant à « couvre-feu », qui sentait alors bon les films en noir en blanc de la Deuxième Guerre mondiale, c’est
Et il n’y a pas que le vocabulaire qui a changé. Nos connaissances aussi. Pour « fêter » la première bougie du premier confinement, nous nous sommes replongés dans ce qu’on croyait, et ce qu’on disait publiquement du Covid-19 début mars 2020. Sur certains sujets, le temps a passé et s’avère cruel : sur les masques, par exemple, considérés comme alors non-nécessaires et portés par tout le monde aujourd’hui. Mais ce qui nous a surtout frappés en replongeant dans des déclarations vieilles de douze mois, c’est qu’on proférait avec un aplomb extraordinaire ce qu’on sait maintenant être des erreurs. Le philosophe des sciences Étienne Klein