Si, si, Bolsonaro, je te jure… Et même que le chef de l’État brésilien est toujours en quarantaine et même que ce lundi, il s’est adressé à la foule, abaissant son masque pour brandir une boîte d’hydroxychloroquine qu’il dit prendre en guise de traitement. L’après-confinement pose toujours autant de questions, si ce n’est plus encore, que le confinement : voici, après le « Journal de quarantaine », une nouvelle édition du « Journal déconfiné », le fil d’informations vérifiées et validées par la rédaction.
Le retour du masque vengé. « Il y a un consensus pour dire qu’il ne faut surtout pas avoir de masques pour le grand public, ça n’a pas d’intérêt. » C’était il y a quatre mois et c’était signé Jérôme Salomon, directeur de la santé. Depuis ce lundi 20 juillet, les masques sont obligatoires pour les plus de 11 ans dans les lieux publics clos tels les salles de spectacle, les magasins, les restaurants, musées et
Bâton de dynamique. « Il y a entre 400 et 500 clusters actifs en France », un chiffre en hausse, a indiqué le ministre de la Santé Olivier Véran sur France Info pour expliquer ces nouvelles mesures. « Nous sommes très loin de la vague épidémique, a t-il poursuivi, mais nous constatons toutefois une dynamique de circulation du virus qui nous inquiète et qui doit inquiéter les Français. Ce sont eux qui détiennent les clés contre le virus. » Olivier Véran a également indiqué que le gouvernement travaillait sur des scénarios de reconfinement du plus grave au moins grave, basés sur les préconisations du Conseil scientifique : « Tous les scénarios sont non seulement à l’étude, mais aboutis. » Et bonnes vacances, hein.
Course au vaccin. Et quand vous reviendrez d’Ibiza en février prochain après sept mois de confinement entamé au début de vos vacances (ceci est un exemple tiré d’une histoire vraie que redoute de vivre un journaliste des Jours), alors le vaccin sera prêt. Enfin, peut-être : ce lundi, la revue scientifique The Lancet fait état de progrès (l’étude est à consulter ici, en pdf) pour deux vaccins, l’un produit par une équipe britannique, l’autre par des scientifiques chinois. Les deux projets de vaccins, écrit The Lancet, produisent « une réponse immunitaire ».
Pendant ce temps-là, au Trumpistan… Donald Trump continue à soutenir que le Covid va finir par « disparaître ». Ce qui, un jour, sera vrai, inévitablement, mais quand ? Plus de 60 000 nouveaux cas sont apparus en 24 heures, ce qui porte à environ 3,7 millions le nombre total de malades aux États-Unis. Alors que le nombre de morts atteint les 140 000, le président américain continue à minimiser la pandémie et à ne pas préconiser le port du masque au niveau national.
La Cnil alerte sur StopCovid. La saga StopCovid continue avec la Commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil), qui met « en demeure » le ministère de la Santé de « remédier » à « plusieurs irrégularités » constatées. Parmi elles, des soucis avec le recaptcha (qui permet de vérifier que les utilisateurs sont des humains et pas des robots), pour lequel les informations fournies aux utilisateurs de l’application « devraient être encore complétées », tandis que l’analyse d’impact relative à la protection des données personnelles est « incomplète » sur les données conservées à des fins de sécurité. La Cnil invite également le ministère « à engager dans les meilleurs délais une démarche d’évaluation du dispositif sur la contribution de l’application StopCovid à la stratégie sanitaire globale et à rendre compte régulièrement de ses résultats à la Cnil ». Et ce n’est pas le point le moins velu : fin juin, Cédric O, ex-secrétaire d’État au Numérique, avait lui-même indiqué que StopCovid n’avait envoyé que quatorze notifications de contact avec une personne testée positive au Covid-19, que l’appli était très peu téléchargée, et surtout désinstallée en masse. Pour lire nos enquêtes sur StopCovid, c’est ici et là aussi.
« L’Huma » blues. Seule l’Occupation avait eu raison d’elle : la faute au Covid et aux mesures sanitaires qu’il impose, la Fête de « L’Huma » n’aura pas lieu cette année, annonce le directeur de L’Humanité Patrick Le Hyaric, dans le journal communiste qui l’organise depuis 1930. Consolez-vous avec ces quelques minutes des Who à la Fête de « L’Huma », c’était en 1972.
Pas ballon. Même cause, mêmes effets pour le Ballon d’or : épidémie, pas assez de matchs pour bien juger, annulation. « Ce qui fait la légitimité et la crédibilité du Ballon d’Or, c’est son équité. Or, cette année, cette équité-là n’allait pas pouvoir être respectée », déclare à France Info Pascal Ferré, rédacteur en chef de France Football qui organise la cérémonie depuis 1956. Dommage, parce qu’on aurait bien mis un petit billet sur Samantha Kerr, l’attaquante de Chelsea.
D’un virus à l’autre. Vous avez aimé le Covid-19 ? Vous adorerez Scène de crime : Ebola, une série signée Mélanie Gouby pour Les Jours ! C’est une enquête mi-policière mi-épidémiologique sur le meurtre mystérieux d’un médecin camerounais lors de l’épidémie d’Ebola en République démocratique du Congo (RDC). Une sale affaire qui met en lumière les inégalités en matière d’accès à la santé et le rôle d’organisations internationales dans leur perpétuation.
0 800 130 000. C’est le numéro vert à contacter 24 heures sur 24 pour toute question. Toux sèche, fièvre, nez qui coule ? C’est son médecin qu’il faut appeler et pas le 15, réservé aux détresses respiratoires. Et c’est aussi ce numéro qu’il faut aussi contacter en cas de difficulté à se faire tester.
Quand appeler le 15 ? En cas d’aggravation des symptômes accompagnés de difficultés respiratoires et signes d’étouffement.
Le jour d’après. Souvenez-vous, de renommée internationale, « Le jour qu’on est » a permis aux confinés de ne pas perdre le nord, c’est pourquoi Les Jours continuent avec « Le jour d’après » : demain, on sera mardi (21 juillet 2020) et dans Les Feux de l’amour sur TF1, Phyllis et Victoria ont une violente dispute dans l’ascenseur. Sharon, pour sa part, reste persuadée qu’Alice fait partie d’un réseau de pédophiles, malgré les réserves de Scott. Dina, cette feignasse, confie à Graham l’analyse marketing de Jabot car elle a pris du retard. Quant à William et Victoria, ils décident d’oublier leur baiser, mais la jeune femme semble décidée à le faire douter de ses sentiments. Si on était vous, on s’abonnerait plutôt aux Jours, nettement plus palpitant et en plus, en ce moment il y a deux mois gratuits, alors…