Des quantités inédites de déchets déversées dans Toulouse lors d’une manifestation agricole, le 16 janvier (avec, à la clé, une facture colossale) ; un attentat
Ceux qui ont posé cette bombe sont des héritiers des révoltes vigneronnes. Le problème, c’est qu’ils n’ont conservé de ces mouvements anticipateurs que la nostalgie de l’action violente, pas la dénonciation de la surproduction ou de la spéculation, par exemple.
À l’échelle nationale, le mouvement est aujourd’hui considéré par la majorité présidentielle comme protéiforme et difficile à cerner. « Il n’y a pas de catalyseur, on a du mal à évaluer leurs revendications », explique un soutien d’Emmanuel Macron sur France Info. Celles-ci sont en effet multiples et parfois floues, visant principalement des normes environnementales jugées excessives mais aussi des demandes d’aides destinées à combler des revenus insuffisants. Aux Jours, nous avançons donc une hypothèse : une partie des racines du problème se trouve probablement dans l’eau, ou plutôt dans l’absence d’eau. Notamment parce que la corrélation entre les dernières zones du pays où l’on manque encore d’eau et les principaux foyers de contestation est frappante. C’est vrai dans les Pyrénées-Orientales, où n’en finit plus de scruter la pluie qui ne vient pas, où la situation météo est si grave que les terres agricoles sont en train de se transformer en désert. C’est particulièrement vrai aussi dans l’Aude, notamment sur la façade littorale du département. La sécheresse qui y dure depuis 2022 est si avancée qu’elle a entraîné une