Mobilisation générale contre la sécheresse ! Après un été 2022 calamiteux – 83 départements qui subissent des restrictions d’eau, 2 000 communes des problèmes d’approvisionnement, les céréales une perte de rendement de 30 % et le maïs sa plus mauvaise récolte depuis 1990 –, la sécheresse hivernale est venue mettre un coup de pelle supplémentaire sur les nappes phréatiques : 80 % affichent un niveau bas ou très bas, contre 50 % l’an dernier. Ce qui augure d’un été pire que le précédent si les précipitations ne font pas des heures sup d’ici là. Et l’avenir ? Pas plus riant. À l’horizon 2050, sous l’effet du changement climatique, le débit des rivières devrait baisser de 10 % à 40 %, les pluies d’été de 15 % à 25 %, les niveaux des nappes phréatiques de 10 % à 25 % et les sols agricoles seront plus secs.
Heureusement, Emmanuel Macron a sonné le branle-bas de combat le 30 mars, du côté du lac de Serre-Ponçon, dans les Hautes-Alpes (lire l’épisode 1, « Eau, rage et désespoir »), « parce que quand la sécheresse s’annonce et que les difficultés sont là, chaque geste compte ». Raison pour laquelle un « Ecowatt de l’eau » va être lancé d’ici à mai, « pour que chaque Français, chaque agriculteur, chaque maire, chaque chef d’entreprise puisse connaître les gestes adaptés de manière très transparente », à l’image de l’outil qui a été créé l’hiver dernier pour éviter le black-out électrique. Bon.