Mobilisation générale contre la sécheresse ! Après un été 2022 calamiteux
Heureusement, Emmanuel Macron a sonné le branle-bas de combat le 30 mars, du côté du lac de Serre-Ponçon, dans les Hautes-Alpes (lire l’épisode 1, « Eau, rage et désespoir »), « parce que quand la sécheresse s’annonce et que les difficultés sont là, chaque geste compte ». Raison pour laquelle un « Ecowatt de l’eau » va être lancé d’ici à mai, « pour que chaque Français, chaque agriculteur, chaque maire, chaque chef d’entreprise puisse connaître les gestes adaptés de manière très transparente », à l’image de l’outil qui a été créé l’hiver dernier pour éviter le black-out électrique. Bon. L’arme fatale a des airs d’épée en mousse, mais le Président a aussi un plan de bataille qui tient en 53 mesures et fixe un objectif de sobriété pour 2030 : « 10 % d’économie d’eau dans tous les secteurs ». Et c’est là que les guerres de l’eau que nous allons narrer dans cette série commencent par une guerre des chiffres.
Parce que, c’est étrange, mais des objectifs en matière de sobriété, la France en a déjà, fixés par les Assises de l’eau en 2019. Ce grand plan de concertation mené dans le premier quinquennat Macron avait conduit à viser -10 % en 2024 et -25 % en 2034. « Ce socle est affaibli, c’est un recul. Quand on repousse une échéance, ce n’est jamais un bon message », déplore Alexis Guilpart, coordinateur eau de France Nature Environnement. Le lendemain de la messe présidentielle, en conférence de presse, le ministre de la Transition écologique Christophe Béchu