«Il faut stocker l’eau. » Voilà ce que martèlent deux des sénateurs les plus influents sur la question aquatique en France : Laurent Duplomb (Les Républicains, Haute-Loire) et Rémy Pointereau (LR, Cher). Il faut même, affirme le premier dans une proposition de loi déposée le 25 avril dernier, déclarer « d’intérêt général majeur les ouvrages ayant vocation à stocker de l’eau à des fins agricoles, sans prélèvement dans les nappes phréatiques ». Bref, les cousines a priori présentables des fameuses bassines qui agitent le monde agricole et militant (lire l’épisode 3, « Bassines : l’État brûle le droit »). Et les conflits d’usage qui sont au cœur de cette série (lire l’épisode 1, « Eau, rage et désespoir ») ? « Le problème vient du fait qu’il s’agit parfois d’un dialogue de sourds. Les zadistes et les écologistes radicaux ne changeront de toute façon jamais d’avis », dit le second. Mais notre enquête en deux volets
Commençons par le sénateur Duplomb, qui aime nuancer

Pas facile, mais Laurent Duplomb part avec un avantage : il a l’habitude de cumuler les costumes et les casquettes. L’homme a été président de la chambre d’agriculture de Haute-Loire, administrateur de la chambre d’agriculture régionale, président de la région Massif central et de la section Haute-Loire du géant du lait Sodiaal