C’est un très long rapport, de plus d’un millier de pages. Son seul résumé en contient une quarantaine, augmentée de chiffres et de graphiques. Il est publié ce lundi, en plein mois d’août, alors que des millions de personnes tentent de savoir si un génie argentin du football va ou non monter dans un jet privé en direction de Paris et alors qu’une crise sanitaire à rallonge limite nos libertés et brise notre capacité à nous projeter dans l’avenir. C’est pourtant ce rapport, consacré à la catastrophe climatique en cours, qui devrait retenir notre attention aujourd’hui et pour longtemps. Mais si. Car ce travail est non seulement la synthèse la plus exacte possible de ce que l’on sait du chaos climatique qui nous frappe, mais aussi une base de connaissances indispensables pour s’adapter et préserver à l’avenir nos fragiles conditions d’existence sur notre planète. Rien que ça.
Alors comptez sur nous pour nous pencher sur ce travail, comme on le fait depuis le début de cette série consacrée à la fin du monde. Le contexte. Ce rapport est l’œuvre du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat, le Giec donc. Cette instance a été créée par les Nations unies en 1988 pour documenter et évaluer avec précision les changements climatiques liés aux activités humaines. Dans les films catastrophe, on aime réunir les meilleurs cerveaux dans une même pièce pour qu’ils comprennent ensemble la menace qui vient et trouvent les solutions qui conviennent.