Un policier tué, deux autres gravement blessés et une passante plus légèrement touchée : c’est le bilan de l’attentat commis sur les Champs-Élysées jeudi, et revendiqué le soir-même par l’État islamique. Peu avant 21 heures, une compagnie d’intervention de la préfecture de police stationnait sur l’avenue commerçante, dans un car de police, quand un homme armé d’un fusil d’assaut est descendu d’une Audi et leur a tiré dessus à la kalachnikov. Des policiers présents ont riposté, tuant l’assaillant. Au même moment, les onze candidats à l’élection présidentielle se trouvaient sur le plateau de France 2, invités de l’émission 15 minutes pour convaincre, apprenant la nouvelle et réagissant au fur et à mesure de la soirée.
La crainte d’une action terroriste pendant la campagne électorale, évoquée depuis des mois, s’est accrue à l’approche du premier tour. Mardi, deux hommes soupçonnés d’un projet d’attentat dans le sud de la France, en lien avec le scrutin, ont déjà été arrêtés à Marseille. Des armes et des explosifs ont été découverts chez eux. Ils sont toujours en garde à vue à la DGSI ce vendredi et peuvent y rester jusqu’à lundi, lendemain du vote. L’état d’urgence est en vigueur depuis les attentats du 13 novembre 2015. Ces dernières semaines, le ministère de l’Intérieur a renforcé les effectifs policiers consacrés à surveiller les points sensibles dans le cadre de l’élection présidentielle.
La section antiterroriste du parquet s’est immédiatement saisie de l’enquête sur l’attaque des Champs-Élysées.