Un commando
de jeunes femmes totalement réceptives à l’idéologie mortifère de Daesh
, téléguidées par des individus se trouvant en Syrie
, dont le dessein était de commettre un attentat
. Les mots du procureur de Paris François Molins ce vendredi 9 septembre, lors d’une conférence de presse, concluent cinq jours de traque antiterroriste . Une course contre la montre
, selon les termes du ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve.
Tout est parti d’une voiture sans plaques d’immatriculation, garée warnings allumés à 250 mètres de la cathédrale Notre-Dame-de-Paris dans la nuit de samedi à dimanche. Intrigué par cette Peugeot 607 abandonnée, un commerçant inquiet prévient la police – par deux fois, a-t-il dit à BFMTV. Elle finit par intervenir dimanche au petit matin. Dans l’habitacle, les agents découvrent une bonbonne de gaz vide. Cinq autres, pleines, et trois récipients contenant du gasoil, se trouvent dans le coffre. Aucun détonateur ne les relie, mais une cigarette à demi-consumée
et une couverture imbibée d’essence auraient pu servir de dispositif de mise à feu, en vain.
La piste terroriste faisant peu de doutes, l’enquête est confiée à la Section antiterroriste de la brigade criminelle, à la DGSI et à la Sdat. Le propriétaire de la 607, connu des services de police pour des faits anciens de prosélytisme, est rapidement mis hors de cause. C’est l’une de ses cinq filles, Inès M., 19 ans et radicalisée
, qui est partie avec sa voiture… et des complices.