Scorpions, Wind of Change (Mercury, 1991)
Est-ce qu’il existe un hymne européen ? Voilà une bonne question à se poser, alors que près de 360 millions de personnes doivent élire ce dimanche le nouveau Parlement de Strasbourg. Attention, on ne parle pas d’un hymne façon Hymne à la joie de Beethoven, très officiellement choisi en 1972 par le Conseil de l’Europe puis en 1985 par les chefs d’État de la désormais Union européenne pour « célébrer les valeurs » que les pays membres partagent. C’est le dernier mouvement de la Neuvième symphonie de Beethoven, un pur tube du classique. Non, on parle aujourd’hui d’une chanson populaire qui fédère de Lisbonne à Tallinn, à travers les années et les générations, quelque chose qui symbolise l’idée d’une union pas forcément facile ni évidente, un sentiment d’appartenance qui dépasse les frontières nationales. Est-ce que ça existe ? C’est la question que posait déjà la Commission de Bruxelles en 2022, en invitant ses membres à choisir une chanson porteuse de l’idée européenne. Parmi les titres choisis, Když nemůžeš tak přidej, une chanson tchèque traduite par « Si tu n’en peux plus, accélère », l’hymne de la jeunesse iranienne Baraye de Shervin Hajipour (lire l’épisode 145 de la saison 1, « Shervin Hajipour et Kourosh Yaghmaei, pas de silence dans l’Iran ») ou encore You Need to Calm Down de Taylor Swift, choisi par la Maltaise Helena Dalli en mode passive-agressive. Le Français Thierry Breton, ce petit foufou, a pour sa part choisi