Leonard Cohen, Who By Fire, tiré de l’album New Skin For The Old Ceremony (Columbia, 1974)
À vrai dire, j’aurais pu sagement éviter de me poser la question d’un Face A, face B approchant de près ou de loin l’effroyable rebond de l’interminable conflit qui déchire les Israéliens et les Palestiniens. Mais celui-ci est parti pour avoir des conséquences si profondes dans les dominos d’agressions et de violences qu’il va nous hanter longtemps, donc toucher la musique aussi. C’est une relation aussi vieille que le conflit, marquée par de nombreuses chansons en hébreu scandant chaque étape de la constitution d’un État juif, et en regard d’innombrables chansons venues du monde arabe (lire l’épisode 24 de la saison 1, « Issam Hajali et Marcel Khalifé, échos de guerre ») puis de la pop anglo-saxonne en soutien à la cause palestinienne, à une époque où une solution politique était encore un objectif. Dans cette histoire complexe, il y a surtout des histoires personnelles et celle de Leonard Cohen est l’une des plus marquantes, qui est racontée dans un livre du journaliste Matti Friedman bientôt adapté en série télé. Carrément. C’est qu’il y a beaucoup de choses contenues dans cette parenthèse méconnue, à commencer par deux des plus belles chansons du poète canadien disparu en 2016 : Lover, Lover, Lover et Who By Fire. Deux chansons écrites en pleine