Taulard, Dans la plaine (Broderie Records, 2020)
C’est dans les vieux pots qu’on fait les meilleures confitures, disent ceux qui ne savent pas commencer un article pour parler de Taulard, groupe grenoblois qui réactive les recettes seventies du punk passé au synthétiseur dans son nouvel album. Dans la plaine est le deuxième disque de Taulard après Les Abords du lycée en 2014 et la formule reste la même : un clavier, une basse, une batterie et le chant sans aucun effort de Josselin Lartaud
Quand Dans la plaine commence par son titre homonyme, c’est comme si le disque avait déjà commencé, si l’on montait en marche dans un TER qui serpente au pied des montagnes. « Des tours à vélo dans la plaine, pour aller se baigner à la rivière. (…) Des revues porno dans les gravières, trouvées au hasard d’un sentier. La récolte des ails en été. Le dos courbé toute la journée. Le soir, les bières et les virées. (…) Les tatouages au stylo qui disent : “Suis ton cœur.” » On a rarement aussi bien parlé de la campagne en été.