Dix. En février 2023, dix femmes ont été tuées par leur ex, compagnon ou mari. Quatre sont mortes par balle et trois ont succombé à des coups de couteau. L’une a été brûlée vive. La plus jeune des victimes avait 23 ans, la plus âgée 75. Trois d’entre elles avaient des enfants. Sept de ces dix femmes vivaient avec leur agresseur présumé, dont six qui étaient mariées à celui-ci. Sur les dix victimes de février, deux avaient déjà porté plainte contre leur meurtrier présumé. Trois des auteurs présumés se sont donnés la mort dans la foulée de leur geste. Trois autres ont, de diverses manières, reconnu leur geste. Tous ont été interpellés.
Deux féminicides conjugaux survenus en janvier (lire l’épisode 2, « Janvier 2023, onze féminicides, onze de trop ») ont été découverts en février. Pour l’un, c’est un meurtre qui aurait été maquillé en suicide par le mari de la victime. Pour l’autre, il s’agit d’une femme étranglée puis démembrée. Son corps a été retrouvé près de deux semaines après sa mort. Cela porte à onze le nombre de féminicides conjugaux en janvier. En deux mois, vingt-et-une femmes ont été tuées par leur mari, compagnon ou ex.
Marie-Camille Relouzat, 37 ans, a été tuée par balle. D’après Martinique la 1ère, elle présentait des blessures à l’abdomen quand elle a été transportée à l’hôpital où elle est décédée quelques heures après. Le jour même, son ex-conjoint est interpellé, soupçonné d’avoir tiré sur la victime. En décembre, cette dernière avait porté plainte contre lui pour harcèlement et il devait comparaître fin février. Le suspect, en détention provisoire, a été mis en examen pour « homicide volontaire ».
Laurence Clausse, 47 ans, a été tuée par balle. Son autopsie a déterminé que c’est son mari, Martial Clausse, 55 ans, qui lui a tiré dessus avant de suicider dans la foulée, selon le parquet de Bordeaux, cité par Sud-Ouest. Sa femme lui avait fait part de sa volonté de le quitter il y a quelques mois. L’homme, qui avait prémédité son geste, a laissé une lettre à destination de leur fille de 14 ans où il expliquait « être à bout » et lui demandait de l’excuser. L’adolescente a découvert les corps de ses parents dans leur chambre.

Marina, 45 ans, a été tuée de plusieurs coups de couteau à la gorge. Interpellé, son mari « a très vite reconnu » les faits, d’après un communiqué de presse du parquet de Coutances. L’homme de 48 ans