Les cubes orange et vert, signés Jakob + MacFarlane. Le Pavillon 52, dessiné par Rudy Ricciotti, le concepteur du Mucem de Marseille. La tour Ycone de la star Jean Nouvel. En une dizaine d’années seulement, l’homme a fait venir les architectes les plus audacieux à Lyon, et a construit les bâtiments les plus symboliques de la Confluence, le quartier phare de Gérard Collomb. Après plus de cinq ans d’enquête du parquet de Lyon, Jean-Christophe Larose, 51 ans, l’un des plus gros promoteurs immobiliers lyonnais, a été rattrapé par la justice. Comme je l’ai récemment révélé sur le site Mediacités, dans un jugement rendu le 3 décembre dernier, il a plaidé coupable pour abus de biens sociaux et s’est engagé à verser 300 000 euros d’amende, en plus du préjudice de 600 000 euros déjà remboursé à la société Cardinal, selon une source proche de l’enquête. Il a avoué ses torts dans une procédure de comparution de reconnaissance préalable de culpabilité (CRPC), négociation « à l’américaine » de plus en plus utilisée par les tribunaux français. Contacté par nos soins depuis plusieurs mois, ni Jean-Christophe Larose ni sa société, Cardinal, n’ont répondu à nos questions sur ce dossier.
L’affaire, qui a usé plusieurs procureurs lyonnais, est complexe. Elle met en cause une entreprise suisse opaque, la Sepim, dont Jean-Christophe Larose a été l’un des actionnaires, et le groupe Cardinal, la société de promotion immobilière dont il est le président et fondateur.