Qui aurait dit qu’en 2015, l’abandon du charbon serait la principale mesure mise en avant par les grosses entreprises françaises pour évoquer leur engagement climatique ? Dans un pays qui a fermé sa dernière mine il y a plus de dix ans et où seulement cinq centrales à charbon fonctionnent encore. Et pourtant, de Total à Engie (ex-GDF Suez) en passant par la Société générale et BNP Paribas, c’est le gratin du CAC 40 qui a, quelques mois ou quelques semaines avant le lancement de la COP 21 à Paris, déclaré son désamour pour cette roche sale.
Voilà donc l’énergie fossile la plus émettrice de CO2 qui se retrouve ostracisée par les patrons, souvent suite aux pressions des pouvoirs publics ou des ONG. Mais il faudrait être bien naïf pour croire que des entreprises qui polluaient – ou contribuaient à la pollution – sont devenues subitement vertueuses.
Cession d’actifs
Total a été le premier à se présenter comme exemplaire. Dès le 1