Aujourd’hui, Murielle Bolle, 48 ans, mise en examen et emprisonnée pour « enlèvement suivi de mort » de Grégory Villemin le 16 octobre 1984, doit être confrontée à ce cousin germain qui soutient avoir vu des membres de sa famille la frapper le soir-même de l’incarcération de son beau-frère Bernard Laroche pour qu’elle retire ses accusations contre lui. La pression familiale aurait été si forte que la jeune fille rousse, alors âgée de 15 ans, a effacé dès le lendemain de cette correction tous ses aveux circonstanciés, pourtant réitérés quatre fois – même au juge Lambert – sur l’implication de Laroche dans le rapt. Depuis plus de 32 ans, elle répète en boucle que « Bernard est innocent » et n’en démord plus. Bien que la crédibilité de ce témoin miracle, apparu le 17 juin sitôt le couple supposé de corbeaux Marcel et Jacqueline Jacob mis en cause, soit « très discutable » pour l’avocat de Murielle Bolle, Me Jean-Paul Teissonnière, la « rouste » infligée par les siens à Murielle était de notoriété publique. Un face-à-face dont il paraît vain d’attendre de grandes révélations tant Murielle Bolle paraît emmurée dans ses secrets.
Déjà en 1989, le président de la chambre d’accusation de la cour d’appel de Dijon, Maurice Simon, qui avait repris toute l’enquête deux ans plus tôt, s’était heurté aux dénégations butées et aux esquives de Murielle Bolle.