Il faut être prêt pour le Festival d’Avignon en juillet. Alors, chaque année depuis trois ans, ça recommence : devant le recul des aides publiques, les troupes de théâtre privées lancent leur campagne de financement participatif pour tenter d’emmener leur dernière pièce dans le off. Le petit milieu du théâtre parle beaucoup du crowdfunding ces derniers temps, les politiques un peu. Ce n’est pas un grand thème de la campagne présidentielle, façon revenu universel (lire l’épisode 7, « Revenu universel et corrigé »), costumes gratuits et emplois fictifs (lire l’épisode 8, « Corruption partout, corruption nulle part »), mais c’est l’un de ceux qui agitent le petit monde de la culture – avec la guerre contre YouTube (lire l’épisode 1 de La fête du stream), notamment.
C’est François Fillon qui fait la proposition la plus concrète pour inscrire dans le marbre ce nouveau mode de financement au niveau régional, à côté de la billetterie, des aides publiques et du mécénat d’entreprises privées. Le candidat des vieux cathos… pardon, des Républicains souhaite ainsi, dans la