«Lui, il se cadenasse et nous, on se retrouve comme des cons. » « Lui », c’est un certain président de la République embringué dans un tour de France des 100 jours au cours desquels il décline ses trois chantiers annoncés lors de son allocution du 17 avril : travail, ordre et progrès ; tout ça pour faire oublier son injuste réforme des retraites
Ingrat métier que celui de couvrir l’Élysée, surtout quand l’occupant actuel a développé dès le début de son premier mandat une allergie particulièrement sévère envers les journalistes : Emmanuel Macron a commencé par les fuir, n’accordant que très peu d’entretiens, a tenté de les priver de la salle de presse sise à l’Élysée, local pourtant légèrement pratique pour accomplir ce sacerdoce de suivre le Président, s’est essayé, à la faveur du Covid, à les court-circuiter en restreignant de plus en plus leur accès à ses déplacements… Alors quand, en plus, le président de la République ne peut sortir un orteil sans risquer de se le voir écrabouillé d’un coup de casserole, le boulot devient une tannée.
Rappelons les règles du jeu. Quand vous êtes inscrit sur la liste du service de presse de l’Élysée, vous recevez, toute la journée, tout un tas de communiqués sur la vie trépidante d’Emmanuel Macron, son agenda, ses hommages aux morts, ce genre de choses. Et aussi la sacro-sainte « note aux rédactions ». C’est elle qui vous annonce tel ou tel événement, ainsi que le lien pour s’y faire accréditer.