Apparue en novembre 2018 sur « Les Jours » à l’occasion de « l’itinérance mémorielle » célébrant le centenaire de l’armistice de la Première Guerre mondiale, notre taupe journaliste sort de son trou… En réalité, plusieurs taupes recrutées par « Les Jours » au sein de la caravane qui suit le président de la République. Elles reprennent du service pour le 75e anniversaire du débarquement en Normandie : bien sûr, dans cette fausse lettre, tout est vrai.
Ma petite femme chérie,
Nous débarquâmes par centaines sur les côtes normandes, au petit matin du 6 juin. Des petits soldats du journalisme venus de partout, plus de 350 accrédités selon l’Élysée pour ce 75e anniversaire du D-Day, des troupes transbordées depuis les Amériques, depuis l’Empire britannique… Et nous, la France libre derrière le général de Gau… Heu, Emmanuel Macron. Note bien, ma petite femme chérie, que si le général n’était pas à donf pro-débarquement, refusant de le célébrer rapport au fait qu’il avait été prévenu seulement la veille, il y a de quoi se tromper tant l’actuel président de la République se charlesdegaullise à vue d’œil. Reçois-tu Le Figaro en ces temps de disette ? C’est la plus grosse prise d’Emmanuel Macron (depuis Jean-Pierre Raffarin). Il a suffi d’élections européennes démontrant que tout son lectorat avait viré macroniste pour que Le Figaro s’aligne, le petit doigt sur la couture du pantalon en velours côtelé.