La Commission indépendante sur l’inceste et les violences sexuelles faites aux enfants est née il y a trois ans, suite au mouvement #MeTooInceste, vague d’indignation collective qui dévoile le caractère massif de ces violences en France. Les missions de la Ciivise : chiffrer l’inceste – via un recueil de témoignages – et faire des propositions au gouvernement pour venir à bout du fléau. Deux mois après le lancement de la plateforme, 6 200 témoignages ont déjà été reçus. L’outil est prometteur, mais l’exécutif prévoit de dissoudre la Ciivise une fois ses travaux rendus, en décembre 2023. Sous la pression médiatique, la commission est finalement maintenue, mais sans le juge Édouard Durand à sa tête, pourtant l’incarnation, depuis deux ans, de la lutte contre l’inceste. Débute alors une crise toujours en cours au sein de la Ciivise, à qui l’on attribue deux nouveaux présidents qui quittent le navire quatre jours plus tard. Le 3 avril 2024, Sarah El Haïry, ministre déléguée chargée de l'Enfance, de la Jeunesse et des Familles, a
annoncé la « reprise » des travaux de la Ciivise, sous l’égide d’un comité-directeur (composé de quatre membres de la commission, Maryse Le Men Régnier, Thierry Baubet, Solène Podevin et Bruno Questel). Cette nouvelle Ciivise devra notamment, écrit la ministre, « mettre en œuvre les recommandations déjà faites ».
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