Le 24 février au soir, Caroline Galactéros s’agite sur son siège, agacée par le larsen du micro qu’elle tient depuis près d’une heure déjà. La conseillère diplomatique d’Éric Zemmour est en train de brosser les grandes lignes du programme international de Reconquête devant plus de deux cents militants réunis au Café Barge. Le week-end, cette péniche parisienne du XIIe arrondissement est fort prisée des bobos qui s’y défoulent sur des basses electro, bien souvent dans une ambiance LGBT friendly. Soit tout ce que détestent les zemmouristes, qui s’y retrouvent, eux, en semaine pour phosphorer autour d’un verre avec des dignitaires du parti. « Il faut sortir de l’hystérie informationnelle, tonne soudain Galactéros. La réalité c’est que la Russie a non pas envahi l’Ukraine, mais déclenché des opérations importantes pour neutraliser les capacités des forces armées ukrainiennes et les infrastructures. »
Pourtant, quelques heures avant que ne tanguent ces militants sur la péniche